Louise Schouvey

Les Travaux pratiques de Georges Perec, expriment exactement l’état d’esprit dans lequel j’étais au début de l’écriture de ce mémoire. Je voulais parler de notre espace temporel, il me paraissait évident que je devais à la fois parler de son histoire par le billet de la philosophie et de la science mais aussi socialement et politiquement.

Mais il le me semblait aussi primordiale de le pratiquer, de le ressentir et de vous le décrire. J’aime écrire, George Perec m’a permis grâce à son exercice Travaux pratique, de découvrir une écriture très imagée, qui me permettait de vous plonger dans mes expériences sans les illustrer avec des photos ou des dessins.

Cette écriture me permettait de ne pas être moralisatrice ou de faire un documentaire d’un espace mais d’écrire avec sensibilité et humour afin de vous faire passer mes émotions et ressentis sur le temps que ‘éprouvais dans les expériences. C’était aussi un clin d’oeil à Lewis Caroll dans Alice au Pays des Merveilles.

Mon hypothèse était que par ces différentes expériences je cherchais à démontrer que la durée que nous ressentons différe selon le lieu où nous nous trouvons, les sensations que nous y éprouvons et les autres bulles de temporalité que nous y croisons.

Pour cela je me suis fixée des sessions de trois heures par lieu, sans montre mais une alarme retentissant à la fin du temps imparti. J’étais dans des conditions semblables pour chaque expérience. Assise sur un banc/ une chaise, avec un carnet et un stylo pour décrire mes alentours.

Je n’avais ni internet, ni téléphone, ni tout autre objet numérique.