Du monument aux morts du début du XXème siècle aux musées-mémoriaux actuels, la place grandissante des mémoires douloureuses entraine avec elle la création de nouveaux lieux de mémoire. Une société en quête de sens, et d’émotions, une mémoire qui se modifie, mais aussi des volontés politiques, historiques et sociales ont favorisé l’émergence de ces temples de la mémoire aux visages multiples: angoisse, peur, recueillement sont traduits diversement en gestes architecturaux et scénographies adaptés pour matérialiser un trait commun: la perte. Comment s’illustre cette évolution conjointe ? Les différents visages architecturaux de cette mémoire- émotion sont-ils devenus malgré eux la proie de dérives ?