1000 et 1 Kouglofs - Diploma Camondo

L’Alsace est une région d’odeurs et de gouts, c’est un paysage qui se déguste et où la gastronomie tient une place prépondérante: organiser mon projet autour de la pâtisserie supposait de le rattacher à la notion de partage et de générosité et à la transmission du savoir. Le kouglof est la pâtisserie la plus représentative de l’Alsace.

Le kouglof est une pâtisserie ronde et généreuse qui, avec le streussel se déguste toute l’année, alors que d’autres suivent un calendrier précis. Les bredeles se mangent à l’avant, les manneles à la Saint Nicolas et le pain d’épices à Noël. Choisir le kouglof comme pâtisserie emblématique de mon lieu répond à des impératifs économiques .

* stub : selon les traditions médiévales, la stub était la seule pièce chauffée en hiver. Aujourd’hui la stub s’apparente à une annexe de la salle à manger, au repas dans l’intimité avec un banc de coin.

* kachelofe : four, poêle mais signifie littéralement « poêle recouvert de carreaux »

Je suis alors partie de deux postulats le premier: il existe deux espaces indispensables dans l’art du bien manger alsacien la cuisine et la stub toujours contiguë à la cuisine. Il fallait donc absolument conservé ces deux espaces adjacents, comme un marqueur d’identité. Une troisième particularité s’est rajouté le kacholofe, toujours présent dans l’un de ces deux espaces. Le deuxième postulat est un contrainte technique: je voulais imposé un parcours semblable à celui de la nourriture qui est celui de la marche en avant ou il n’y a pas de retours possible en terme de circulation et d’activité, une fois entré dans les lieux. À savoir, mise en tablier dans les vestiaires, choix de la recette, passage au garde manger, confection en cuisine, puis dégustation dans l’espace collation.

LE REZ DE CHAUSSÉE

LE SOUS SOL

LE PLAN DE TRAVAIL

Je me suis attachée à la capacité d’expression des matières, des couleurs, des formes, en soignant les détails pour qu’ils expriment des qualités et des émotions dont se revendiquent les alsaciens: générosité, gaité, savoir faire, chaleur, convivialité. J’ai également voulu inscrire son lieu dans son époque d’où l’aspect plus moderne.

Faut -il que ce soit beau ?
L’architecture contemporaine peut elle vraiment être une conversation respectueuse entre le passé et l’avenir ?

Agathe Molho