Le projet Chroma a pour objectif de concevoir une galerie d’art numérique au sein de l’habitation de l’artiste. Il vit, peint, et expose ses oeuvres chez lui. La scénographie des peintures ne doit pas gêner la vie du quotidien des habitants, mais au contraire en faire partie intégrante.
Contexte
Son art met en avant deux points forts que je souhaite réutiliser dans mon projet :
Le numérique, qui est en rapport direct avec son temps et avec l’énergie électrique.
La couleur qui lui permet de représenter ses intentions, d’accentuer des perceptions, des ambiances.
Comme dans l’art de Nashid, j’ai souhaité créer une double perception dans ma scénographie
Premièrement, éteint : grâce à la lumière naturelle du jour ou de la nuit : La lumière naturelle éclaire l’espace. Celui-ci est très sombre, les matériaux et mobiliers sont des couleurs noir et réfléchissant , ce qui fait référence aux écrans éteints des machines. L’oeuvre de l’artiste et l’oeuvre architecturale sont presque absentes.
Puis, allumé, grâce à l’énergie électrique qui permet de rendre réel ce qui est virtuel : C’est maintenant que les oeuvres sont dévoilés. L’Art de Nashid est projeté dans l’habitation. De plus des corniches lumineuses viennent éclairer les espaces, et faire oeuvres elles aussi.
Les lumières du projet comme les oeuvres de Nashid viennent interagir avec les matériaux présents dans l’espace. Il y a les surfaces mates, qui permettent d’accueillir la projection des oeuvres. Il y a les surfaces laquées, brillantes qui elles vont venir refléter les lumières et les couleurs pour venir modifier l’original.
Et les « miroirs » qui servent à dupliquer visuellement l’espace.
En effet, le virtuel, est quelque chose qui n’est pas palpable. Par définition le virtuel n’est pas réel. « Il s’emploie souvent pour signifier l’absence d’existence ».
Et comme le virtuel, le reflet d’une surface laqué ou d’un miroir , lui non plus n’est pas réel. Il n’est qu’une image, une information tirée du réel.
Plans & Coupes
Images du projet
C’est ainsi j’ai créé une scénographie lumineuse qui donne vie a l’art de Nashid. Les lumières de couleurs et les oeuvres se reflètent dans des miroirs et autres matériaux réfléchissants présents dans l’architecture, pour venir tromper la compréhension de l’espace lorsqu’il est allumé.
Tous ces reflets deviennent des perceptions virtuels de l’espace, à l’image de l’art de Nashid.
L’espace est allumé durant les visites, puisque c’est ainsi que les oeuvres de l’artiste et l’oeuvre architecturale sont présentes.
Une oeuvre projetée sur un mur, va être visible dans le sol, sur le plafond, ou encore dans des miroirs positionnés de façon à multiplier visuellement et donc virtuellement ces oeuvres.
Le regard du visiteur peut alors se perdre. La compréhension de l’espace est troublée.
Des miroirs situés les uns en face des autres viennent créer une perception de l’espace « infiniment grande » de par l’effet, du reflet dans le reflet. Dans ce reflet « infini » l’oeuvre de l’artiste est elle aussi observabl
Comme dans un « palais des glaces » le visiteur va devoir être vigilant à ce qui est réel ou non.
Le visiteur va pouvoir observer « le virtuel du virtuel ».