David Buzin

Le projet Chroma a pour objectif de concevoir une galerie d’art numérique au sein de l’habitation de l’artiste. Il vit, peint, et expose ses oeuvres chez lui.  La scénographie des peintures ne doit pas gêner la vie du quotidien des habitants, mais au contraire en faire partie intégrante.

Contexte

L’artiste en question s’appelle Nashid. C’est un artiste pop numérique basé à Toronto. Il est passionné par son temps (XXIè siècle) et du milieu urbain dont il fait partie. Il travaille de chez lui grâce aux outils de notre époque. Il crée ses oeuvres sur tablette (iPad) à l’aide du logiciel Procreate. En effet, les machines, ordinateurs et tablettes graphiques sont des dispositifs avec lesquels il a grandi. Il sait et aime les utiliser pour leur efficacité. De plus, Nashid est un artiste qui a choisi de se spécialiser dans les peintures numériques car les logiciels que nous avons à disposition offrent un champ des possibles quasiment infinis en matière de couleurs, d’outils, de facilité d’utilisation. Il n’est donc pas « bridé » par la machine, mais au contraire en tire pleins profits. Il représente des icônes urbaines de son époque issue de la scène musicale ou bien sportive comme Kayne West, Nepsey Hustle Jhene Aiko ou encore Chris Brown pour la scène musicale. Et par exemple Kobe Bryant ou Lebron James ou encore Tom Brady pour le milieu sportif. Dans ses oeuvres une double perception est visible : il explore le seuil entre l’emblématique et l’anonyme. L’emblématique de par l’identification simple et rapide de l’icône peinte. Mais aussi l’anonyme grâce aux ornements floraux qu’il ajoute sur les visages. Les décors floraux sont remplis de sens pour humaniser son oeuvre. Ces ornements sont la représentation métaphorique de l’humain, de la personnalité, de l’identité et de l’âme.

Son art met en avant deux points forts que je souhaite réutiliser dans mon projet :

Le numérique, qui est en rapport direct avec son temps et avec l’énergie électrique.

La couleur qui lui permet de représenter ses intentions, d’accentuer des perceptions, des ambiances.

J’ai imaginé un scénario où Nashid souhaiterait s’installer dans un appartement en France, proche de Paris, dans une ville agréable et artistique. Fontainebleau est une ville d’Ile de France, situé à 50km de Paris. Elle a accueilli de nombreux artistes et de nombreuses galeries d’art. C’est pourquoi j’ai choisi cet appartement Bellifontain de 170 m2. L’appartement est situé au premier étage d’un bâtiment rue de la cloche, en plein centre-ville.

Comme dans l’art de Nashid, j’ai  souhaité créer une double perception dans ma scénographie

Premièrement, éteint : grâce à la lumière naturelle du jour ou de la nuit : La lumière naturelle éclaire l’espace. Celui-ci est très sombre, les matériaux et mobiliers sont des couleurs noir et réfléchissant , ce qui fait référence aux écrans éteints des machines. L’oeuvre de l’artiste et l’oeuvre architecturale sont presque absentes.

Puis, allumé, grâce à l’énergie électrique qui permet de rendre réel ce qui est virtuel : C’est maintenant que les oeuvres sont dévoilés. L’Art de Nashid est projeté dans l’habitation. De plus des corniches lumineuses viennent éclairer les espaces, et faire oeuvres elles aussi.

Les lumières du projet comme les oeuvres de Nashid viennent interagir avec les matériaux présents dans l’espace. Il y a les surfaces mates, qui permettent d’accueillir la projection des oeuvres. Il y a les surfaces laquées, brillantes qui elles vont venir refléter les lumières et les couleurs pour venir modifier l’original.

Et les « miroirs » qui servent à dupliquer visuellement l’espace.

En effet, le virtuel, est quelque chose qui n’est pas palpable. Par définition le virtuel n’est pas réel. « Il s’emploie souvent pour signifier l’absence d’existence ».
Et comme le virtuel, le reflet d’une surface laqué ou d’un miroir , lui non plus n’est pas réel. Il n’est qu’une image, une information tirée du réel.

Plans & Coupes

Plan de l’espace suivant les deux perceptions : Eclairage naturel & Eclairage Artificiel
Coupe longitudinale de l’espace suivant les deux perceptions : Eclairage naturel & Eclairage Artificiel

Images du projet

Images de : l’entrée, de l’espace repas et de la chambre – Double perception grâce à l’énergie électrique. (Off/On)

C’est ainsi j’ai créé une scénographie lumineuse qui donne vie a l’art de Nashid. Les lumières de couleurs et les oeuvres se reflètent dans des miroirs et autres matériaux réfléchissants présents dans l’architecture, pour venir tromper la compréhension de l’espace lorsqu’il est allumé. 

Tous ces reflets deviennent des perceptions virtuels de l’espace, à l’image de l’art de Nashid. 

L’espace est allumé durant les visites, puisque c’est ainsi que les oeuvres de l’artiste et l’oeuvre architecturale sont présentes. 
Une oeuvre projetée sur un mur, va être visible dans le sol, sur le plafond, ou encore dans des miroirs positionnés de façon à multiplier visuellement et donc virtuellement ces oeuvres.

Le regard du visiteur peut alors se perdre. La compréhension de l’espace est troublée. 
Des miroirs situés les uns en face des autres viennent créer une perception de l’espace « infiniment grande » de par l’effet, du reflet dans le reflet. Dans ce reflet « infini » l’oeuvre de l’artiste est elle aussi observabl

Comme dans un « palais des glaces » le visiteur va devoir être vigilant à ce qui est réel ou non. 


Le visiteur va pouvoir observer « le virtuel du virtuel ». 

Contact étudiant

Contacter l’étudiant

Remplissez le formulaire ci-dessous pour prendre contact avec l'étudiant. Votre message sera envoyé directement sur son adresse e-mail.