La Vieio Danso* - Diploma Camondo

* «On y voit parfois, jours de grandes chaleurs, danser les galets»

Paola Antonelli, auteure, architecte italienne, énonce la notion d’un design « restaurateur, réparateur ». Faire du design dans le but de porter assistance, de prendre soin, en rapport avec l’écologie. Mobiliser des connaissances transversales à travers diverses collaborations, et décloisonner les spécialités.

Cartographie du territoire – étude des sols en surface

Cartographie du territoire – étude des sous-sols L’eau représente une de nos plus grandes richesses. Elle est un bien commun, une ressource fragile à préserver. C’est un lien majeur entre les hommes et les écosystèmes. Elle est une ressource biologique, économique et culturelle, dont la gestion à littéralement façonné le territoire.

« La Crau a fait l’objet de récits légendaires où le fantastique côtoie l’inquiétant, où les cailloux parlent. C’est un lieu où manquent les repères spatiaux et temporels. »

Collectes de données, états de recherches de différentes expériences sur le site en quatre dossiers distinct. Ces recherches ont aidés à penser le projet et faire des liens entre tout ce qui compose la Plaine de Crau.

Le projet va utiliser le sol, telle une façade, permettant une connexion entre deux mondes qui entraînerait un accès à l’eau potable. La Vieio Danso vient comme une illusion, raconter l’eau sur le territoire.

Un éco-système qui questionne les relations aux éléments du territoire au regard des gestes, des échanges et des usages que nous avons avec l’eau, mais aussi au temps et à l’espace. Des objets qui font union ensemble avec leur milieu. Pour mettre en place la transformation d’une eau brute en eau potable, les systèmes sont pensés avec des technologies simples, accessibles faisant appel à des moyens courants et localement disponibles. Inspirés de la Low-Tech, ils répondent à des besoins essentiels de l’individu : ici un accès à l’eau. Pour cela, le projet propose un circuit hydraulique en accord avec le mode de vie pastorale. Il s’articulerait en quatre différentes étapes : L’arrivée de l’eau, sa récupération, la filtration, et son transport.

Filtre à eau basé sur un système d’évaporation. L’importance thermique de ce lieu va faire monter en chaleur l’objet en verre grâce au rayons solaires, qui au fur et à mesure, par condensation va purifier la ressource. C’est un processus lent, par goutte à goutte, qui conduit à la patience et à la conscience de sa transformation, dans l’idée d’une expérience sensorielle.

Fragment soufflé, en verre. Allures d’alambic sculpté par le soleil. Il né d’une respiration, comme un air qui viendrait façonner la pièce.

Gourde paysanne, anciennement utilisé par les travailleurs des champs, les bergers, les voyageurs dans cette région. Un récipient nomade, au volume sphérique aplati qui permet une liaison avec le sol. Il est pensé en terre cuite non émaillée, donc poreuse. Une harmonie entre matière brut et modifié qui va permettre au contenant de bénéficier de la fraicheur du sol, et réguler la température de l’eau.

Margaux Padrutt