Louise Hurth

Perchée sur promontoire
percée de son unique oeil
Cyclope silencieux 
et citadelle éternelle 
Elle veille à la ritournelle du soleil
Qui berce son royaume
de terre
de mer
de ciel.
Ballet du vivant dont elle est le gardien
Elle est l’orbite dont nous sommes l’oeil.

Fière elle se déploie
Fatiguée elle se ploie
Elle s’étire, s’étend et se tord,
Délicate endolorie 
dans un ruban minéral 
Les roches s’enlacent 
Elle somnole songeuse
Et son murmure se propage sur sa peau parcheminée
parcourue de rides et de vergetures.
L’usure du temps lui laisse quelques cernes

Mère minérale,
autotrophe et affable,
L’explorateur d’ailleurs peut-il se faire une place
entre ses plis inorganiques
Sans la recouvrir de ses mots
Sans l’ensevelir sous ses maux ?

Matrone oubliée,
à la carnation calcaire,
aux formes figées dans le temps,
De quelle parure pourrait-elle se vêtir 
Pour conter son histoire au contemplateur ?

Le chineur de silence, 
N’en fera pas un acrotère de sa présence,
Pour simplement l’habiter d’humilité
par quelques artefacts, 
Des passeurs de temps,
re connectant le passant à l’instant présent.

Pur intérieur
et contenant de vide,
Elle suit la partition du temps
Elle s’emplit de vibrations, de sensations.
Tels ses disciples, les passeurs se lovent en son sein,
Épars dans ses recoins, sans s’imposer
Épousant ses aspérités,

Purs intérieurs et contenants de vide,
Il y a celui qui garde et celui qui conte,
Il y a ceux qui protègent,
Et puis celui qui fait le vide, ceux qui sont vides, et celui qui emplit.


Ils sonnent et résonnent, 
Choeur de vibrations, de sensations, 
Cheminant le long de la partition du temps.

Les Couveuses
Le Gardien un bol inversé suspendus dans une cavité un bain de sons qui marque le début et la fin du temps de méditation.
Le Ruisseleur, le Goutteur et le Conteur

La grotte est un pur intérieur, questionnant la notion d’intériorité, de sensations.
Comment amplifier les vibrations qu’elle transmet à travers un geste minimal ?

L’objet devient alors un passeur, entre l’individu et le lieu qui se revèle.

J’ai travaillé sur le bol, comme un pur contenant, originel et primitif, qui reconnecte aux éléments qui nous entourent, et qui contiennent des sons, de l’air, de l’eau, de la lumière.

Ils se lovent dans les cavités, sans s’imposer et rythmant un parcours méditatif à travers la grotte.

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